Même si la capacité des projets économiques et industriels à promouvoir le
développement ne semble présenter aucun doute, une question fondamentale se
pose à tout coup : quelles formes devraient-ils prendre pour induire une croissance
régulière et durable ? Cela implique la nécessaire évaluation des programmes et une
interrogation sur le modèle de croissance le plus efficace pour mesurer les mécanismes
d'action. Le problème des programmes industriels et économiques dans leurs rapports
au développement est dès lors beaucoup plus complexe et va au-delà de la logique
question de la qualité des stratégies à adopter.

Le livre analyse avec dextérité l'hétérogénéité des outils du développement tout en
identifiant les raisons pour lesquelles la situation de certaines économies se détériore
malgré l'application de modèles avérés, afin de formuler des recommandations
d'optimisation des projets de développement. Il s'agit ici de se demander si sur cette
base, l'analyse irrationnelle de la performance des mécanismes du développement
ne crée pas de façon globale, une mauvaise incitation à l'effort. Convient-il à cet
égard d'optimiser les moyens existants ? Si oui, une première option repose sur une
rationalisation des méthodes d'action. Une seconde vise à mieux coordonner l'action des
différents acteurs. Mais cet effort ne saurait se limiter aux seules interventions publiques.
Il doit prendre en compte plusieurs évolutions : l'essor d'une structure animée par les
organisations non gouvernementales et le rôle essentiel du secteur privé. Une meilleure
articulation des différentes interventions représente dès lors une priorité.

Outre une efficacité améliorée de l'ensemble des mécanismes, les acteurs pourraient
ainsi attendre du renforcement des projets de développement un effet multiplicateur
des orientations qu'ils entendent privilégier et des moyens qu'ils souhaitent y consacrer.

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