Dans son deuxième essai, l'auteur évoque des souvenirs d'enfance à
Paris et dans la campagne vaudoise ou émanant de sa vie de jeune médecin.
Plusieurs brefs récits permettent de saisir les émotions, les
réflexions, les révoltes qui ont marqué sa carrière d'hématologue auprès
de malades souvent très gravement atteints.
Tout naturellement, François Clément en vient à aborder les problèmes
éthiques médicaux et non médicaux : l'autonomie du patient, la
soi-disant «qualité de vie», les modifications du génome, le duel de
l'identité et de l'universel, la tolérance, la sottise, l'indifférence...
Mais le coeur de ce livre réside dans l'approche de l'instant où, subitement,
surgit entre les «magnifiques festoyants» réunis autour de la
table garnie, le sentiment magique du lien.