En août 1942, en pleine guerre, la famille van Schilt est
expulsée d'Ajoie vers les Pays-Bas occupés par les nazis.
Pourtant, la mère de famille était née en Suisse de parents
suisses et y avait toujours habité. Les sept enfants étaient
également nés en Suisse et ne parlaient que le français.
Mais voilà : le père était « le Hollandais ». Comment
ont-ils survécu ? Dans quelles conditions ont-ils échappé
aux bombardements, puis, sauf le père, sont-ils revenus
en Suisse en décembre 1944, et enfin ont-ils été dispersés
dans des camps de réfugiés et des familles d'accueil ?
Le propos de ce récit n'est pas de condamner des
responsables pour avoir fait le malheur de ces enfants et
de leurs parents, qui avaient un défaut de taille : ils étaient
pauvres. Mais sans doute ni plus ni moins pauvres que
bien des familles dans les années 1930 à 1950.