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Devant les yeux, derrière les yeux, une station de métro aérien s’éclaire, se déploie, s’éteint. Close et ouverte, la station retient et laisse perdre Paris, New York, Louqsor, jadis, maintenant, le temps, l’espace. L’auteur de la fiction ne décrit rien, ne fabule rien : il met au jour, il révèle les signes qui se sont joués en ce lieu de rails, de fer, de verre, d’affiches. Il est passeur en écriture, passeur d’écritures. Il imite le rêve, qui façonne des masques mouvants dans la matière d’une nuit fixe, et toujours inconnue. Et comme le rêveur l’écrivain est sans cesse menacé par le réveil : par le retour du réel, qui avait été seulement l’occasion du texte. Lire Métro aérien, c’est l’imaginer. Entre les rails aussi vides que miroitants, le lecteur pourra tout écrire.