Titulaire d’une maîtrise dont le sujet portait sur le mobilier rural dans la vallée de la Creuse et d’un DEA sur les élites du Comté d’Argenton sous l’Ancien Régime, Anne-Marie Aubin prépare une thèse sur la vie des femmes dans le Berry d’avant la Révolution. Amenée à étudier la vie quotidienne de ces hommes et de ces femmes qui vivaient au temps des rois, l’auteur a su, en partant des archives départementales du Cher et de l’Indre, approfondir des sujets clefs de la société du XVIIIe siècle, allant de la naissance à la mort en passant par les moments forts de la vie, de l’éducation, du mariage, de la vieillesse et parfois des déviances comme le suicide ou la folie. C’est ainsi qu’en s’appuyant sur des définitions, des textes de lois, des commentaires de l’époque on verra la manière dont les desservants des paroisses tenaient les registres paroissiaux, comment encore de pauvres petits enfants étaient exposés au bord des chemins, qui aidait aux naissances, de quelle manière l’éducation était prodiguée, comment on considérait l’enfance, comment des mariages étaient élaborés ou dissous, que faire pour obtenir une séparation de corps d’avec un mari qui battait, trompait et dilapidait la fortune de sa femme et enfin la manière de préparer la vieillesse et la mort. Promenant son regard sur l’ensemble de sa province, l’auteur nous offre quelques aspects bien particuliers de la vie quotidienne, en essayant d’expliquer les mœurs et les mentalités de la société berrichonne au temps de la civilisation des lumières.

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