Seule la victoire est belle : sa première,
à lui, aura été une salle qui l'applaudit
à tout rompre, qui interrompt son discours
pour mieux l'ovationner, qui le
relance encore. Sans doute prend-il
conscience alors de ses qualités d'orateur. Quelques jours
plus tard, Nicolas Sarkozy est invité par Jacques Chirac
à Matignon. L'oracle tombe : «Toi, tu es fait pour
la politique». Pour Chirac, c'est un compliment, pour
Sarkozy, une prophétie.