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Cet essai interroge Portier de nuit un film-culte, chef d’œuvre de la cinéaste, qui suscita bien des controverses à sa sortie en 1974. Il questionne l’esthétique de Liliana Cavani, la lecture qu’elle produit du nazisme, le lien d’amour qui lie un ancien bourreau et sa victime. A partir de la notion de « zone grise » forgée par Primo Levi, il ausculte la figuration des pulsions, les dédales de la mémoire, la représentation de situations extrêmes ainsi que le jeu transcendant de Charlotte Rampling et Dirk Bogarde.
En analysant Portier de nuit, le livre approche l’œuvre d’une cinéaste que Pasolini qualifiait d’« hérétique et de révolutionnaire ». La caméra de Cavani sonde les mouvements du désir, des forces transgressives et les points de crise de l’Histoire.
Philosophe intrépide, Véronique Bergen est l’auteur de nombreux essais philosophiques interrogeant les esthétiques et les métaphysiques contemporaines (L’Ontologie de Gilles Deleuze ; Le Corps glorieux de la top-modèle ; Luchino Visconti, les promesses du crépuscule ; Patti Smith, Horses ; Barbarella) ainsi que de plusieurs romans qui s’intéressent aux voix des oubliés et aux voies des oppressions (Kaspar Hauser ou la phrase préférée du vent ; Tous doivent être sauvés ou aucun).