À nombre de consultations égal, on est plus ou moins bien
soigné selon sa classe sociale et son origine nationale. Les
malades d'un cancer sont moins bien informés sur leur
maladie par leur médecin quand ils sont pauvres. Au
moment de l'apparition d'une douleur thoracique, premier
signe d'un infarctus, les catégories sociales les plus
favorisées font l'objet d'une prise en charge médicale plus
approfondie et plus spécialisée. Les inégalités sociales qui
marquent le suivi de grossesse sont aggravées par les
pratiques des soignants qui informent moins, et moins
bien, les femmes des classes populaires, a fortiori
étrangères. Plus largement, les recommandations médicales
nationales sont moins bien appliquées par les médecins
pour les membres des classes populaires.