Les mots ont un pouvoir de liaison. Cet essai sur le passage à
l'acte, adressé à un large public, se veut un questionnement sur ce
qui fait que l'on passe à l'acte (ou pas) dans une situation insupportable,
difficile à gérer.
Quand la parole fait défaut, quand elle ne peut plus contenir la
violence qui est en soi, la solution ultime pour apaiser les tensions
internes, pour ne plus souffrir, reste le passage à l'acte, aussi bien
pour l'enfant, pour l'ado que pour l'adulte.
L'acte est un appel au secours, une quête de sens. La parole
permettrait de désamorcer l'acte. Autrement dit : parler empêcherait
d'agir. Émaillée d'anecdotes, de fragments d'histoires singulières
romancées, cette lecture non exhaustive de la violence peut
inciter à la réflexion et ouvrir quelques pistes aux personnes qui
s'intéressent de près ou de loin à un phénomène qui prend de
l'ampleur dans une société insulaire, comme ailleurs. Les prénoms
sont des prénoms d'emprunt. Le ton parfois léger est une
manière de dédramatiser les situations.