« Un pays où la peine s'est déversée sur ses rivages comme les vagues de la Méditerranée durant des millénaires... Un pays comme le giron d'une mère quand on traverse ses frontières... Mon pays comme une portion de ciel bleu qui m'habite, j'y vole, les ailes déployées, dans la profondeur de son azur, ses nuages me racontent l'histoire de ses pluies tombées, l'odeur de la terre mouillée... Je rêve de mon pays comme d'une éternité. Mon pays est surtout, aussi, un lieu, un tout petit lieu que l'humanité entière habite : la liberté. »
C'est dire l'émotion poétique qui imprègne cet écrit, conjugaison, somme toute, de plusieurs genres argumentatifs et de plusieurs formes argumentatives qui côtoient allègrement des références littéraires.
« Révolte-face », de ce néologisme apte à nommer, d'une part, les événements qui secouent l'Algérie et, d'autre part, l'aventure scripturale de Mostefa Bencherif, est un texte de forme atypique, un texte qui zigzague, un texte qui slalome entre le regard porté sur la politique et le regard poétique porté sur le pays cher à son coeur.
Un texte riche de ses enluminures et puissant de ses arabesques. (Francine Ohayon - Professeur de Lettres)