D'une âpreté absolue, rarement égalée chez Guitry, Deburau est d'une certaine
manière - avec Pasteur - le film le plus parfaitement guitryen. L'un des plus
éloignés, aussi, de tout ce que son réalisateur, auteur et interprète aura jamais
produit pour le grand écran, toutes époques confondues. Oubliée la légèreté des
années de jeunesse, oublié pareillement le cynisme, souvent réjouissant, des
productions de l'immédiat après-guerre... L'oiseau blanc épuisé qui referme les
ailes sur son fils juste avant que ne jaillisse le mot «fin» en surimpression est,
définitivement, un oiseau blessé, et cela se sent, de la première à la dernière
bobine.
Armel De Lorme,
à propos de Deburau (1950).