«J'ai appris à prendre la vie comme elle se
présente, jour après jour. Il vaut mieux : chez
moi, tout a l'air de partir en vrille. Et pourtant,
je suis vivant ! Et bizarrement, heureux, même.
Comme s'il fallait avoir eu mal pour savourer
de n'avoir pas mal, avoir été malade pour se
rendre compte qu'on va bien, frôler la mort
pour aimer la vie...»
Christophe Mangelle a vingt-neuf ans. Depuis huit ans, il lutte
presque sans répit contre le cancer : examens, opération, chimio,
rémission, récidive... Avec toujours la même peur, peur que ça ne
s'arrête jamais, peur d'être seul, peur de ne plus pouvoir aimer,
peur de perdre son avenir, peur de causer du souci à ses proches,
tellement peur...
Mais il a fait le pari que sa soif de vivre serait plus forte que
la mort. Au plus noir de l'angoisse, il a su puiser de l'espoir dans un
sourire ou dans la main tendue d'une blouse blanche. Malgré la
douleur qui semble ne pas avoir de limite, malgré l'enfer de
l'hospitalisation et l'indignité d'être quelquefois traité comme un
«cas» et non comme un homme, Christophe n'a jamais renoncé ni
à la vie ni à son exceptionnelle joie de vivre.
Plus qu'un livre sur la maladie, ce témoignage est une rencontre
avec un jeune homme unique qui donne à réfléchir sur le goût de
notre propre vie.