L'ouvrage Un souffle de beauté est comme la mise en oeuvre et la quintessence d'une réflexion initiée et explicitée
dans deux publications antérieures (L'Art et la Vie, 2009 et Quand la Vie prend corps, 2012) sur le sens de l'existence humaine conçue comme un processus de création continue.

Si créer c'est traduire une vision, une conception dans une forme sensible, reste à savoir ce à quoi nous choisissons de donner corps.

Partageant une conception mystique de l'existence fondée sur l'expérience du mystère de la Présence comme Réalité absolue, Mireille Nègre et Éric de Rus soulignent la portée métaphysique de l'art comme chemin vers la transcendance. Comme l'explique le propos liminaire du présent ouvrage, la Beauté représente pour les auteurs un mode d'expression exemplaire de la Présence, un langage universel dont la danse et l'écriture (poétique) sont des vecteurs privilégiés.

L'unité de l'ouvrage réside dans une recherche partagée d'une expressivité artistique au service de la transcendance par la beauté. À ce titre la danse et les mots s'accordent de l'intérieur comme deux modalités du geste (geste corporel et geste verbal), le geste étant ici compris comme la manifestation sensible d'un contenu intérieur, la traduction de la vie dans une existence.

Faisant suite au liminaire, la structure de l'ouvrage correspond à un itinéraire où la beauté est d'abord nostalgie de la plénitude (« À la Source »), quête humaine (« Sur la terre des hommes ») et ouverture à l'Ultime (« Au seuil du
Mystère »).

Enfin, par sa manière de tracer dans la chair du monde un sillon de lumière et d'espérance, ce manifeste en faveur de la beauté constitue une alternative au nihilisme en s'inscrivant dans la ligne d'une culture de la vie et du sens.

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