
Le début du XXIe siècle est marqué par un envahissement de
l'espace public par des conduites individuelles et collectives
destructrices. Des attentats du 11 septembre aux conflits
qui ensanglantent la planète, des multiples agressions
aux conflits entre personnes, un mouvement apparaît
irrépressible. Mais la violence n'est-elle pas un phénomène
récurrent dans l'histoire de l'humanité ? Ne faut-il pas
distinguer dans les violences, les éléments dynamiques,
l'affirmation vitale de la destructivité brute ?
L'anthropologie nous apprend que la violence est une
constante à travers l'histoire et les cultures. Le fait de vivre
en société est à la fois cause et réponse. La biologie souligne
les mécanismes qui rendent possibles les violences mais
laisse entière la question de la liberté et de la responsabilité.
Des affrontements dans la famille aux violences
institutionnelles jusqu'aux structures éducatives, les
professionnels s'interrogent sur les dispositifs qui permettent
non pas d'éradiquer les violences mais de construire des
possibilités de dépassement. Agir sur les causes sociales ne
dispense pas de mieux comprendre les parcours individuels.
La médiation apparaît au coeur des interventions qui renouent
le fil d'une parole et donnent un sens partagé au trauma.
Reconnaître les violences comme une constante dans la
civilisation engage les chercheurs et les praticiens des
sciences de l'homme à fonder des interventions en mesure de
les transformer.
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