Léon Moussinac (1890-1964) est l'un des intellectuels communistes français
majeurs de la première moitié du XXe siècle. Critique de théâtre, de cinéma, des
arts décoratifs, ses réflexions s'inscrivent dans le courant de l'Art social. Après avoir
endossé des responsabilités éditoriales dans nombre de revues, puisqu'il est secrétaire
de rédaction d'Art et Décoration, rédacteur en chef de Comoedia illustré, il crée la
rubrique cinématographique du Mercure de France puis celle de l'Humanité. Aux
côtés d'Henri Barbusse et de Paul Vaillant-Couturier, il s'engage dans des actions de
démocratisation culturelle et artistique, tels les Amis de Spartacus, premier ciné-club
de masse, ou l'Association des Écrivains et des Artistes Révolutionnaires, organisation
qui prélude au rassemblement des intellectuels contre le fascisme. Arrêté pour
ses opinions politiques en 1940, libéré en 1941, il entre en Résistance. Aux lendemains
de la Guerre, devenu directeur d'écoles supérieures (l'IDHEC puis l'EnsAD),
Moussinac poursuit une oeuvre personnelle, publiant des recueils de poésies, des
romans ou des ouvrages consacrés aux arts décoratifs, au cinéma et au théâtre.
Cette anthologie, si elle rassemble en majorité des critiques ayant pour sujet le
cinéma, comprend également un choix d'articles dédiés aux arts décoratifs, au
théâtre ou à la musique. Les textes ont été rassemblés par organes plutôt que par
thématiques car on rendait ainsi manifestes les temps d'une pensée. Anthologie
complétée par un volume d'études, intitulé Léon Moussinac, un intellectuel communiste,
où sont présentés ses engagements en faveur des arts.